Et Si On Racontait une Histoire...
Les Créations Aline Moreau

J'ai toujours aimé ces dimanches où nous quittions la maison en famille avec notre première voiture Papa était si fier, il faisant le tour du village avec Maman.
Ces dimanche débutaient toujours de la même façon, nous étions tous réveillés par le chant glorieux de notre Coq.

Il était le plus beau des environs et nos poules pondaient tous les jours un grand nombre d'œufs. Maman était déjà au poste et nous attendait avec un magnifique déjeuner avec des cocos bien frais et des fruits de la saison.


À notre sortie de table, je courrais m'habiller et je dévalais l'escalier pour sortir et aller regarder mon père astiquer notre nouvelle voiture, nous étions que six famille dans notre village à en posséder une. Pendant que maman terminait de se préparer je surveillais mon petit frère qui comme à tous les dimanches allait voir la chaloupe et demandait d'aller y faire un tour, je devais surtout m'assurer qu'il ne salisse pas ses beaux habits.

Une fois toute la famille assise confortablement dans la voiture le moteur se mettait à ronronner et s'était enfin le départ. C'était ça le paradis. Nous commencions par le marché où Maman choisissait avec tendresse chacun des aliments.

Puis nous partions pour la campagne je collais mon nez dans la vitre et je regardais les paysages j'adorais ce trajet avec ses vallons, ses fermettes et de ruisseaux. Chaque saison amenait quelque chose de nouveau et me rappelais la magie de la nature.
 
Une fois par année le cirque arrivait et il s'installait à l'entrée d'un village à près de 2 heures de chez nous, mon frère et moi adorions regarder le magicien, l'homme fort, les animaux savants, les danseurs et le musiciens.

Ils étaient là avec leurs caravanes ils riaient avec leur amis il y avait des animaux partout et la viande qui cuisait sur les charbons de bois embaumait, nous mangions des brochettes de légumes grillés. Souvent mon oncle venait avec mes deux cousines et ensuite venaient dormir chez nous. De retour au village, après le souper nous partions chasser les papillons dans le petit bois derrière la maison.

Mes cousines avaient perdues leur mère d'une grave maladie quelques semaines avant Noël il y a deux ans et depuis elles venaient beaucoup plus souvent. Chaque année ma cousine Rose envoyait une lettre au Père-Noël lui demandant de lui ramener sa mère seulement pour une journée c'est tout ce qu'elle demandait comme présent.

Je me rappelle de ce dimanche quand le père de Rose le lui avait offert dans un écrin de cuire brun avec un intérieure de velours rouge Rose était plus qu'heureuse elle avait enfin reçu ce quelle désirait secrètement. Depuis qu'elle avait apprit le piano avec sa mère elle chérissait l'idée farfelue de posséder un violon et d'y jouer comme les artistes de la caravane.

Se soir là nous avions chanté, dansé, jusqu'aux petites heures du matin mon ongle et mes parents avaient invité des gens du village et tout le monde avait dansé, chanté et joué de la musique avec nous. C'était le temps de vendange et le vigneron Monsieur Ribello avait apporté plusieurs de ses meilleures bouteilles. Il était italien et possédait la boulangerie du village.

Ma mère adorait cette boulangerie elle partait très tôt à pied avec son panier et en revenant elle traversait le champ, s'arrêtait en plein milieux enlevait ses chaussures s'assoyait dans l'herbe et mangeait à elle toute seule une miche pain. Je le sais parce qu'elle m'y amené une seule fois et elle l'avait partagée avec moi.

Très jeune j'ai compris pourquoi papa était si fière quand maman l'accompagnait, elle était plus belle que toutes les femmes que j'avait vue. Souvent en les regardant amoureux, j'ai rêvé au jour où j’épouserais la plus belle femme de mon village et je l'amènerais faire le tour du monde et je serai fier moi aussi je gonflerai le torse... Et lui ferai découvrir les plus beaux paysages.
Enfin ce jour est arrivé et voici nos souvenirs de notre voyage de noce.

   

FIN





                                 

 
 



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